Chers collègues, chers adhérents,
L’activité dans l’artisanat du bâtiment (+ 3,5 %) reste très dynamique sur le début de l’année 2022.
Nos entreprises ont encore des carnets de commandes relativement pleins et nos artisans ne savent plus où donner de la tête (23 % déclarent même travailler plus de 60 heures par semaine)…
Bref, en apparence, on pourrait croire que le secteur du bâtiment est dans une phase de croissance euphorique qui augure de beaux jours… Et pourtant, alors que l’été s’ouvre, c’est bien le brouillard qui vient plomber la visibilité de nos entreprises.
Nous nous heurtons à des difficultés quotidiennes d’approvisionnement.
Parfois il nous est impossible de nous procurer des matériaux.
Nous encaissons régulièrement des hausses de prix sur les matières premières et les équipements.
Nous faisons face à une flambée des coûts de l’énergie, et des carburants notamment…
Tout cela contribue à déstabiliser nos chantiers.
Nous devons travailler dans l’urgence et l’incertitude du lendemain…
Nos trésoreries subissent l’impact des hausses de prix.
Nos marges sont sans cesse rognées.
Sans oublier que nous ne trouvons pas la main d’œuvre disponible pour nous aider à produire sur nos chantiers.
Enfin, depuis quelques semaines, nous constatons que les clients, inquiets pour l’avenir et touchés eux aussi par l’inflation, remettent en cause des projets de travaux, voire les annulent…
Pas facile dans ces conditions pour nos entreprises d’avancer.
A côté de cela, la croissance ralentit en France et l’inflation ne semble pas prête de s’arrêter.
Il y a des risques de remontées des taux d’intérêts avec les conséquences néfastes que cela pourrait avoir sur nos finances publiques vue l’ampleur de notre dette, et donc aussi sur les capacités d’investissement des donneurs d’ordre publics à tous les niveaux…
Et comme si tout cela ne suffisait pas, les élections législatives, qui viennent de rendre leur verdict, ont engendré une Assemblée Nationale sans majorité absolue, ce qui risque de ralentir le rythme des réformes dont nous avons tant besoin, voire de congeler la vie politique si les députés ne parviennent pas à trouver des compromis sur des textes…
Voilà un cocktail détonnant ! Et au milieu de tout cela, nos petites entreprises qui attendent qu’on les libère de tous leurs carcans pour construire et rénover avec plus de sérénité.
Tout cela, votre CAPEB 71 l’a bien exposé aux candidats lors du débat que nous avons organisé dans le cadre des législatives.
Aucun député de Saône-et-Loire ne peut ignorer nos attentes et propositions !
Mais dans ce contexte d’incertitude majeure, croyez-moi, pour un artisan du bâtiment, le meilleur investissement qu’il puisse faire aujourd’hui c’est bien d’être adhérent à la CAPEB, uni avec ses collègues, informé, conseillé, accompagné et défendu.
Cela risque de tanguer fort dans les prochains mois et l’adhésion à la CAPEB 71 sera le plus protecteur des remparts.
Nous l’avons démontré pendant la crise Covid. Nous serons encore là demain si le brouillard venait à se transformer en tempête !
Plus forts ensemble !
Denis GUIGUE
Président CAPEB 71