Globalement, le nouveau Plan d’investissement dans les compétences que le Premier ministre a présenté doit être salué. Il vise en effet à renforcer la formation des près de 6 millions de demandeurs d’emplois mais aussi de tous les salariés déjà en poste.
C’est ce que nous plaidons depuis fort longtemps déjà, constatant que les fonds de la formation sont de plus en plus fléchés vers les premiers au détriment des seconds. Or, c’est une évidence, tout le monde a besoin de se former, en particulier dans les métiers qui évoluent vite et en profondeur, comme pour ceux du BTP.
Le Gouvernement a promis une enveloppe de 1,4 milliards. Les PME de 51 à 300 salariés bénéficieront de 600 M€ sur cette enveloppe pour former leurs salariés, ce qui n’a pas été sans susciter notre étonnement !
Certes, il s’agit là d’un rattrapage tout à fait compréhensible puisque cette tranche d’entreprises ne bénéficiait plus de financements mutualisés. Il n’en demeure pas moins que les entreprises de moins de 50 salariés ont, elles-aussi, besoin de former leurs salariés et les fonds disponibles ne seront clairement pas suffisants.
Les moins de 50 salariés en bénéficieront aussi !
C’est pourquoi, avec l’U2P, nous avons demandé que les salariés des petites entreprises puissent également bénéficier de cette enveloppe supplémentaire pour leur formation. Le Gouvernement a aussitôt précisé que les PME de moins de 50 salariés ou les ETI ne seront pas exclues du bénéfice de cette enveloppe. C’est une bonne nouvelle !
Côté demandeurs d’emploi, le Premier ministre entend favoriser l’alternance en s’appuyant sur les contrats de professionnalisation. Ces derniers seront étendus aux chômeurs de longue durée de plus de 30 ans et l’aide de 8000 € aux employeurs signataires de ces contrats sera prolongée jusqu’au 21 décembre 2022.
On peut par ailleurs se féliciter des modifications qui sont annoncées concernant le dispositif Transco qui doit favoriser les reconversions de salariés en poste.
Le 3ème pilier de ce plan vise une réduction des tensions sur le recrutement en actionnant deux leviers : la mise en œuvre sans attendre de la réforme de l’assurance chômage et l’ouverture de négociations de branche sur les conditions de travail et les évolutions professionnelles et salariales. Est-ce que cela suffira ? C’est à voir.
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