Depuis plusieurs mois, les artisans du bâtiment sont confrontés à une augmentation sans précédent du coût des matériaux (lire aussi notre article du 21 septembre dernier cliquez ici) Comment réagir face à un client particulier ? Quelles solutions peuvent-être mises en œuvre ? Retrouvez tous nos conseils ci-dessous.
1. Avant la signature du devis :
– Veillez à adapter la durée de validité de vos devis et limitez-les dans le temps !
La durée de validité du devis correspond au délai dont dispose votre client pour accepter votre offre. S’il venait à signer le devis postérieurement à l’expiration de ce délai, vous pourriez le modifier, et donc augmenter vos prix. Ceci constituerait alors une nouvelle offre, qui devrait de nouveau être acceptée par votre client dans le délai nouvellement imparti. Nous vous conseillons de ne pas prévoir de durée de validité trop longue. Pour mémoire : la mention d’une durée de validité sur vos devis est obligatoire.
– Insérez dans vos devis une clause de variation de prix (lire ci-dessous le point 2) qui vous permettra de répercuter les hausses que vous viendriez à subir. Au delà de l’aspect juridique, au moment de la discussion du devis avec le client, il faut être transparent et le prévenir que les prix pourront varier de façon à ce qu’il n’ait pas de mauvaise surprise.
2. Après la signature du devis :
Dans le cas où le devis signé (ou vos Conditions Générales de Vente) prévoit une clause de variation de prix (actualisation ou révision), vous pouvez appliquer cette clause. Vous retrouverez des exemples de formules de variation sur https://www.capeb71.fr/zoom-sur-la-variation-des-prix-marches-prives-de-travaux/. Dans le cas où le devis signé ne prévoit pas de clause de variation, vous ne pourrez pas imposer d’augmentation à votre client.
La négociation avec le client :
Toutefois, une négociation est toujours possible. Nous convenons que cela peut s’avérer difficile, mais il faut aussi tenter d’essayer de discuter et de négocier avec les clients d’éventuelles évolutions de prix (même à minima).
– Vous pouvez expliquer à votre client la situation quant à la flambée des prix, lui indiquer que vous ne pouvez pas travailler à perte et solliciter son accord pour une réévaluation ;
– Vous pouvez lui apporter la copie des courriers de vos fournisseurs en gage de votre bonne foi et pour appuyer votre argumentation;
En cas d’échec des négociations et si vous ne souhaitez plus réaliser le chantier, vous pouvez proposer une rupture amiable à votre client.
ATTENTION : il n’est pas possible d’imposer une rupture de contrat à votre client. Ceci s’analyserait en une rupture unilatérale et votre responsabilité pourrait être engagée (votre client pourrait saisir la justice).
Veillez à bien intégrer une clause de variation de prix dans vos devis futurs. N’hésitez pas à contacter le Service Juridique de la CAPEB 71 pour toute précision quant à sa rédaction : 03.85.90.97.70 ou capeb71@capeb71.fr.
3. Avec vos fournisseurs :
Il est conseillé de bien lire vos contrats avant de les signer. Pour ceux déjà signés, il faut veiller à ne pas se voir appliquer d’augmentation qui ne serait pas contractuellement prévue. Vous pouvez aussi essayer de négocier avec vos fournisseurs. N’hésitez pas enfin à faire remonter à votre CAPEB les comportements de fournisseurs qui vous sembleraient peu vertueux (transmettez-nous vos courriers de hausses de prix. Nous les relaierons à notre Confédération qui pourra les montrer au Comité de crise qui a été mis en place à BERCY.
Lire aussi notre article sur l’action syndicale de la CAPEB face à la hausse des prix (cliquez ici). La CAPEB est totalement mobilisée sur ce dossier brûlant !
Nos Services sont à votre disposition pour tout renseignement relatif à cet article au 03.85.90.97.70 ou sur capeb71@capeb71.fr
La CAPEB 71, des actes, pas des discours !